Le pouls de la Terre

C’est une large vallée entourée de falaises

ocres, rouges, chocolat

et ombragée d’oliviers

une rivière la traverse

au couchant

les roches s’empourprent de rouge flamboyant

chocolat, cannelle, orange,

rochers de pierre tendre,

façonnés par le vent, la foudre, le gel, le soleil et l’eau

sable blond

où crapahutent léopards, babouins et marmottes

lézards, petites antilopes

où le jour s’écrase en une chaleur tournante

comme dans un fourneau

rochers pulvérisés

chaleur dense rivière cascades et piscines enrochées

vent éclair orage tourbillonnant 

horizon tournoyant

le cœur de la terre qui pulse

vallées fertiles et roches desséchées

atomisées sous l’effet du soleil 

où alternent

canicules et inondations

où poussent les citrons les mangues les abricots les amandiers et les olives

falaises déchiquetées

buissons piquants aux senteurs acides

herbes citronnées et amères

arbustes aux odeurs de terre

étoiles explosées comme des diamants

nuit pure, vénus incandescente

ciel abondant en légendes anciennes

terre ancestrale des bushmen

peintures évoquant les transes chamaniques

invocation à l’esprit de l’éléphant

pour guérir le monde

les feuilles chantent au murmure du vent

comme des gouttes de pluie

un petit bout de provence un petit goût d’algérie

au bout du monde retrouvés

(Monts aux cèdres, Afrique du Sud, mars 2022)

(c) DM

The Pulse of the Earth

It is a large valley bordered by sandstone cliffs

shadowed by olive trees

a river runs through it

blocks of rock of potent origin

scissored in lacy designs

by lightning, water, sun, frost and wind

forced into shapes never seen

orange, terra-cotta, cinnamon

and the green, the evergreen of life

the scent of soil and acrid bushes

pungent leaves of thickets

wind sand and scorching rocks

lizards and duikers

ancestral land of the Bushmen

where live the leopard, baboon, antilopes

extreme land

either withered with heat or flooded

where grow the olive, almond, citrus and mango

stars exploding in diamonds

ancestors stories abound

a planet bright as a lighthouse

silence, wind, stars, rock,

sun, moon, water, birds,

river, cascade, hand paintings

rocks carved by the elements

heart of the earth pulsing

beauty beyond all thinking

majestuous features

parchment land, sizzling sandstone

hieratic cliffs

enigma demanding an answer

millions of years engraved in these rugged shapes

proteas, ericas, dassies and butterflies

discreet animal life, programmed to survive

bushes turned into gnarled shapes

colours as vivid as the sky

big skies as blue as the ocean itself

wild ether, unaffected

by the turbulence of humans below

sunsets baking in accomplishment

mountain, steady wall of ochre, red, chocolate

iron filaments in the stone

the elusive presence of the shy cape cobra

weaver birds, guinea fowls,

and the million invisible life

ever struggling for perpetuation

Life, ever evolving, ever transforming itself

mineral reign, animal, vegetal, and human, cohabiting

exchange of the hearts, bleeding with love

echoes of ancient memories

genes pairing and assembling

my genes responding to the call

Inner, irresistible call of blood

cellular coherence, proximity

Life in its kingdoms, ever renewed,

cells responding to each other

Desert call

Silence of the subtle matter

in the wind’s soft murmur

Vibration

Harmony

Life passed on a million years

astral light, merciless heat

rooted soul of the elements

the joy of leaves fluttering in the wind

making the sound of rain drops

windows shut to the scorching afternoon heat

the soft carpet of grass

giving in under the feet

foot imprints shaping the sand

paths of human and animal kind

rock paintings telling stories

of ancient shamanic trance

calling unto the elephant spirit

to come and heal the world

Very old tales told and seen

traces of ancient remedies

memories of past things

lived and gone

I want to stand up and scream : Happiness !!

(Cederberg, South Africa, march 2022)

(c) DM

Poésie du chaos

Des lumières, des traits et des couleurs

Tout est futile, clinquant, superficiel

Fuite, aveuglement, illusion

Matériel et pourtant tellement irréel

Reflets d’une chimère

Issue du subconscient commun

Nourrie par les egos et la peur des humains

La folie des grandeurs

Et le besoin de tout prévoir et contrôler

Dans une société algorithmée

……..

Et pourtant tout cela

Prêt à s’effondrer

A s’effriter au moindre souffle puissant du Ciel

A la moindre divagation de la Mer

Au moindre frisson du dragon endormi de la Terre

Un coup d’échine et tout s’estompe

Se fracasse, se brise en mille éclats

Et plus rien ne restera

Que poussière, cendres et mystère

Et la nature reprendra ses droits

……..

Pour ne plus rien laisser 

Que des vapeurs bleutées

Un ange effarouché 

Le claquement d’une aile diaphane 

Se tordant dans l’ether saturé

Vestiges d’un rêve agité qui au matin se dissout

Dont les échos seuls demeurent et 

Respirant encore un peu

Du dernier souffle des chimères terrassées

……..

Tandis que flottera une odeur de métal

De caoutchouc brûlé et de produits chimiques

Souvenirs de la société engloutie….

(c) DM

Epoques

Une porte se ferme

D’autres s’ouvrent

La Vie est portes, fenêtres et poignées

Charnières, passages en courants d’air

Volets ouverts ou fermés

Petits moments volés à la table d’été

Loquets rouillés,

Suintement de suie par la cheminée

Au Jour, les vaguelettes polissent nos coeurs usés

A la Nuit, le Destin s’apaise et l’inconscient se nourrit du présent

A tâtons, dans le Clair-obscur,

Nous poussons des portes et ouvrons des fenêtres

Asphyxiés par l’air renfermé de la maison secrète,

Les scènes de déjà-vu, les pincements de coeur, les nostalgies aigües…

L’air étouffe au-dedans et oppresse au-dehors !

Les dédales d’escaliers et de couloirs se succèdent –

On ne reconnaît pas les lieux :

Par où sommes-nous donc passés ?

Les doigts, agiles, tournent des poignées, lisses ou carrées,

Ecorchent les toiles d’araignée

Nos yeux sont embués par la Pluie

Le bout de nos doigts, hypersensibles,

appréhendent le réel

Scintillants comme des antennes

et sensibles au moindre frôlement

Nous effleurons les portraits des âmes aimées

A la recherche d’un signe ou d’un retour fugace

« Comment en être arrivé à renier cela, à prendre ce tournant, ne pas voir celui-là ? »

Les placards se taisent et les tiroirs muets,

Gueules béantes, à moitié seulement

délivrent leurs secrets.

Le Secrétaire est resté ouvert,

un porte-plume à l’encre séchée,

une lettre d’amour inachevée…

Dans la cuisine, bien rangée,

deux casseroles de cuivre brûlées

Quelques miettes sur la toile cirée

A la Cave un grand escalier

dont nous connaissons une à une les marches

leur largeur, leurs aspérités,

et le dernier échelon cassé

Le soupirail distille un peu d’air fané

Au Grenier, l’odeur de sable, de pastèque et de fumée

Des vieilles malles au cuir doré, mal scellées,

Dégorgent de quelque robe à l’odeur de bière, au fumet du passé,

quelque photo endimanchée

Mais notre coeur frénétique

fouille encore les coins cachés des choix, des absences, des inconscients désespérés

des attirances et inimitiés, trahisons, échéances et espérances

Et craquent les lames du plancher,

Et tombent quelque écailles de plâtre coloré…

Les chambres sont tranquilles,

Certaines dans une paix immobiles

Un rayon de soleil, par les persiennes,

joue avec la tenture du lit…

D’autres, un tantinet agitées

tressautent encore d’un cinéma muet

dont nous connaissons bien les paroles,

mais avons oublié le dénouement

Jusqu’à trouver la chambre,

où tout se résout,

tout se termine…

Le Salon, doux et écorné –

tendres paroles sous le plafonnier –

et la Table sous le platane

Où se tinrent tant de déjeuners

La Salle-à-manger rustique

où le couvert déjà mis, classique

sous l’oeil des portraits de famille

nous fait un clin d’oeil hiératique

Dans la salle-de-bains victorienne

rôdent des nudités exquises

dansent des abandons et des provocations,

des défiances insoumises…

Et sur le chemin de gravier,

quelques pommes sures ont tombé

l’appentis est mal fermé

les charnières du battant déglinguées

Les réserves de bois, bien étagées

et les outils sont rangés

Et tout au bout du jardin, ô surprise

Parmi les ronces et les cerises,

un vieux ballon crevé nous sourit …

(c) DM

Note : la Vie est choix perpétuel, parfois conscient, souvent inconscient

Et tout ce qui ne s’est pas fait a fertilisé nos projets,

nos amours, notre avenir

et nos aspirations les plus intègres et néanmoins les plus dures à manifester

Ce poème est une ode aux choix évincés, aux non-dits, aux non-choix, à nos désirs, à nos regrets, et à tout ce qui nous a faits et défaits….

Kyrie

La Vie en son chant tisse notre avenir

Un chant grave et serein

Ruban de soie et de fil qui défile

Et se délie, intime, au large de nos doutes

Celui qui l’écoute saura être guidé

Lui qui ne l’entend pas aura maints fracas

maintes tempêtes, maints naufrages

Les jours n’ont plus la candeur d’antan

Mais comme ils seront lisses encore ! Et doux comme

Un couchant apaisé sur la mer

Et toi, toi qui ne sais plus où tu vas

Toi qui pleures avec les étoiles dans lesquelles tu cherches un compas

Toi qui ris dans ton cœur quand ton cœur chante tout bas

Quand tu as vécu tout cela

Quand, lasse et furtive, la nuit te glisse entre les doigts

Quand tu n’as plus de honte ni de peur

Toi dont l’amour est si grand

Qu’il transpire à chacun de tes pas

Entends-tu souffler le nordet ?

Bruisser le corps des sirènes ?

Car la vie tapie en toi comme une murène

Prête à bondir à la marée nouvelle

Ancrée au fond de toi, saura te renouveler

Viendra te délivrer

Te pousser vers la mer

Te faire sentir à nouveau sur tes paupières

Le vent ivre de liberté

Car il est dit que dire n’est qu’un premier pas

Et le mot qui te dit n’est pas encore écrit

(c) DM

Avant que j’oublie

Avant que j’oublie

les mots les colères

Avant que j’oublie

de dire et de taire

Avant que ne grandisse le silence

Au fond du silence

des notes dansent

elles ne comprennent pas

mais elles savent

Avant de saisir

la main du destin

de m’en faire un ami

Il sourit au loin

fort de ses incertitudes

Loin des tumultes loin des envies

loin des extases et des agonies

quelque part au fond tranquille

coule la source

toujours vivante

et sidérante de beauté

Quelque part passant si tu vois

sacrifiés ceux qui chantent aux étoiles

découvre-toi

Avant que ne se délie

cette existence terrestre

bafouée, galvaudée

mais aussi aimée dans toute sa gloire

Autant pour ceux qui la renient

elle n’est ni simple ni jolie

Que de ceux qui en font trop

elle s’enfuit

Avant que ne se referme une fenêtre

avant que ne se glisse l’indifférence

soyeuse dans tous ses replis

Avant que j’oublie

la clé des profondeurs

Laissez-moi encore chanter !

L’Oreille du monde

Cape Town

Ce soir la lune est pleine et le vent hurle

La ville tremble comme une gaufrette et se rend à ses coups de boutoirs

Le vent se raconte des histoires à travers les ruelles noires

A la faveur de l’obscurité il siffle des comptines indiscrètes

Dans les impasses éteintes sur la pente de la montagne,

se faufile telle une patte de velours

Oiseau de nuit, reflet du Jour

Furieux, il soulève des pirouettes de poussière

et bat sa coulpe sur les cœurs refroidis

s’engouffre en marmonnant d’anciens reproches jamais dits

Il est de ces liturgies archaïques dont le vent ce soir nous rebat les oreilles

Anecdotes ancestrales

Non-dits

Secrets d’alcôve

Trahisons

Renoncements

Répétitions

Enlacements

Histoires dites et redites

Et pourtant jamais comprises

Des claquements des sifflements des grincements

La maison grogne comme une vieille coque

Ayant connu tous les départs glorieux

et les retours émaciés de ceux

qui ont connu et aimé la mer

Grimace burinée

L’amour vrai naît dans la Nature

Même dans ces caresses sauvages

Le vent se donne en amant fougueux

Abandons désordonnés

Et tandis que je ressens ses plus petits baisers

mon cœur palpite de façon inavouée

Le vent se faufile et l’Amour est là

Prendre même ce qui ne s’offre pas

La trêve se prolonge…

Et soudain se dessine

une nouvelle attaque

Le vent moqueur persifle et signe,

reprend son œuvre d’usure,

ses assauts incessants

sur la ville qui répond en gémissant

La Ville est parcourue de longs frissons savonneux

comme une bête qui courbe l’échine

C’est dans l’amour de Tout qu’est la solution

Aimer ses trahisons

Aimer ses blessures et ses déceptions

Aimer aimer toujours

Je t’aime ô ma douleur

Je t’aime et te chéris et te ramasse à la petite cuillère

Le vent qui soulève les rideaux

ce soir n’en dit pas moins

Sagesse et compassion,

se mettre à l’écoute du monde

(c) DM

Il était une fois…

4–6 minutes

C’est l’histoire d’un lutin des prés
Qui aimait gambader
Tout joli joli

Tellement joli que tout un chacun
Voulait se l’approprier

Lui ne pensait qu’à courir
Libre comme un papillon
Et butiner de ses doigts dorés
La nature en ses bienfaits

Autour de lui sans y penser à mal
Tous les animaux des bois, des prés et des marécages
Et même tout lointain là-bas au pays de l’En-Mer
Et au-delà dans les savanes et les cîmes enneigées
Le voyant passer, voulaient l’attraper

« Oh joli lutin des prés des prés
viens par ici que je te touche, que tu me souries
que je t’attrape et te caresse
que j’entende ta voix enchantée
et ton rire ruisseler comme des goutelettes nacrées
de tes jolies petites dents je veux sentir la morsure
de ta peau de velours je veux toucher la douceur
de tes jolis petits yeux de perle
je veux comprendre le regard
je veux grandir à tes côtés
te tenir fort, te retenir ! »

Or le petit lutin voulant faire plaisir
souvent se retrouva pris au piège
car il aimait sincèrement
tous ceux qu’il rencontrait
la chouette hulotte et le faon
la fourmi et le renard
le chat et l’araignée
et les mouches et les éléphants

et aussi ses confrères humains
le peuple des élémentaux
petits lutins de la forêt
fées, elfes et farfadets

Alors de temps en temps, il s’arrêtait dans une hutte
dans un champignon-maison
sous une frondaison
dans les branchages ou dans un palais
partout où logeaient ses amis

Il parlait, il rassurait, il comblait et se laissait combler
On le nourrissait, on lui chantait des chansons
on le gâtait de toutes sortes
si bien qu’il y prenait goût aussi

Mais il ne se rendait pas compte
Que même chez les gens bienveillants
Il y avait des pointes d’envie
On voulait lui voler son aise,
On enviait sa décontraction
La chance qui lui souriait dans la vie
Parce que tout lui réussissait
Car lui qui avait un bon rapport à tout le monde
Ne se faisait pas d’ennemi
Mais son ennemi c’était l’envie
On voulait lui soutirer sa parole,
Sa lumière, ses longues jambes,
Sa liberté, son air auspicieux,
Son aise et sa prestances gracieuse
Sa loquacité, son audace,
Et son caractère généreux,
Sa joie de vivre et son maintien,
Bref tout ce qui lui appartient

Et bientôt sans s’en rendre compte
Car en surface tout était gai,
Il songea de tristes pensées
Des idées noires et maléfiques
Des désirs morbides et des oeuvres sataniques
Car en fait c’étaient le flux
Des envies et des jalousies
Des ombres noires et des manigances
Qui finalement l’atteignaient
Et ternissaient son apparence

Tant et si bien qu’un jour il vit
Clair comme une flamme pure
Qu’il y avait perdu son âme
Et laissé échapper le sens de sa vie

Alors le petit lutin un peu triste
Se retira dans son manoir
Sous la mousse du grand chêne
Il médita, médita, médita longuement
Chanta des psaumes et se fit des onguents
Pria le ciel et tous ses éléments
Il pleura beaucoup, rumina
Et même parfois voulut mourir
Il se dit c’est bien dommage
Que sur cette magnifique Terre
Chacun ne puisse à son avantage
Avancer comme il peut et faire taire
En soi ses mauvais élans
Plutôt consacrer son temps
A faire prospérer ses talents
Par pour soi seulement
Mais aussi pour les autres
Pour contribuer à vivre ensemble
Dans une société où chacun a la place
Qui lui est impartie à la naissance
Avec cette part d’acceptance
Et de résignation, mais aussi d’optimisme
Et de joie d’être vivant
Que cela simplement comporte

Pour sa part, il réfléchit sur le sens de sa vie
Se réappropria ses désirs
Et voulut tout recommencer
De zéro, mais différemment
Il apprit qu’en se dispersant
Il avait creusé des sillons
Élargi des failles sans le vouloir
Dans la carte de sa destinée
Affaibli son chemin de Vie
Laissé entrer ce qui ne devait pas
Et laissé s’envoler le fil d’or
qui constituait son bonheur

Alors il prit la résolution
De n’écouter plus personne
Que de sa petite voix la chanson
De reprendre ses pérégrinations
Mais sans trop s’écarter de son chemin
Et tant pis pour tous ceux qui râlent
Qui lui fairaient des grimaces sur le bord du chemin
Ou qui seraient déçus
Car cette fois-ci il ne s’arrêterait plus
Ou très peu, seulement
Pour une poignée de main, un baiser, une rencontre
Mais sans s’attarder, tout en faisant le bien
Là ou il le pourrait
Et même les plus heureux
Ou les rois tout-puissants
N’y prêter que peu d’attention
Mais en gardant toujours à l’esprit
Que le plus important pour lui
Était de préserver son trésor
Celui qui ne se partage qu’au compte-gouttes
Par peur de le voir se ternir
De le voir démolir et avilir
Si on le sort devant tous les yeux
Y compris ceux des envieux

Alors il y eut de difficiles décisions
Des reculs, des adieux, des partitions
Et petit à petit au fond de lui
La clochette enchantée se remit à résonner
Ding, ding, dong
Trois petits coups pour lui redonner
L’envie de chanter et de danser
Et de courir de par les prés
Guilleret et d’offrir au monde
Ses chansons et ses oraisons
Ses prières et sa gaité
Sans plus se soucier
De ceux qui l’entendraient d’une mauvaise oreille
Il irait chez ceux qui ne trahissent point
Et chercherait des alliés parmi les Authentiques
Ceux dont le cœur pur est toujours là pour servir
Ceux qui ne renient point les atouts
Que leur a donnés la vie
Et ne se trompent point de combat
Et savent partager la joie
D’être là d’abord pour soi,
Et ensuite pour les amis,

Mais quand on dit toujours…
c’est tous les matins et tous les jours
de la sainte vie que l’univers nous octroie
et dont le monde nous bénit
Soirs et matins et encore les nuits
Fidèles à cette nature enfantine
Qui reste maître en la demeure
Qui constitue notre essentiel
Et que trop, lâchement, laissent tomber.