La Vie en son chant tisse notre avenir
Un chant grave et serein
Ruban de soie et de fil qui défile
Et se délie, intime, au large de nos doutes
Celui qui l’écoute saura être guidé
Lui qui ne l’entend pas aura maints fracas
maintes tempêtes, maints naufrages
Les jours n’ont plus la candeur d’antan
Mais comme ils seront lisses encore ! Et doux comme
Un couchant apaisé sur la mer
Et toi, toi qui ne sais plus où tu vas
Toi qui pleures avec les étoiles dans lesquelles tu cherches un compas
Toi qui ris dans ton cœur quand ton cœur chante tout bas
Quand tu as vécu tout cela
Quand, lasse et furtive, la nuit te glisse entre les doigts
Quand tu n’as plus de honte ni de peur
Toi dont l’amour est si grand
Qu’il transpire à chacun de tes pas
Entends-tu souffler le nordet ?
Bruisser le corps des sirènes ?
Car la vie tapie en toi comme une murène
Prête à bondir à la marée nouvelle
Ancrée au fond de toi, saura te renouveler
Viendra te délivrer
Te pousser vers la mer
Te faire sentir à nouveau sur tes paupières
Le vent ivre de liberté
Car il est dit que dire n’est qu’un premier pas
Et le mot qui te dit n’est pas encore écrit
(c) DM