Le soir descend, lentement
et range les affaires du ciel
en gros paquets haletants
Le vent lisse ses plumes vertes
et caresse les pentes sombres
qui s’abîment, englouties dans l’ombre
L’air humide et froid
se pose contre ma joue, maigre récompense
y dépose un baiser de givre
Le jour luisant de pluie qui a déroulé
ses longs bras incadescents
en profite pour faire sa pirouette
Entre en scène une torpeur languide
hébétante comme un grand vide
où sonne le souvenir d’un air de clarinette
